samedi 3 janvier 2009

Le National Mall ou un concentré de l'Histoire américaine

Réveil matinal pour mon premier jour aux US, 6h00. Je ne me suis pas encore faite au décalage horaire malgré notre tardive veillée dans un bar typiquement américain, The Judge’s Bench. J’ai eu droit à ma première bière made in Ellicott City, une petite bourgade au Nord de Washington dans le Maryland où Jamison et sa famille vivent depuis une vingtaine d’année. La journée s’annonce culturelle (visite de DC) et ensoleillée.

Petit déj rapide et direction le métro. Matt, un ami d’enfance de Jamison, et Liviane se joignent à nous pour la journée. Sur mon pass hebdomadaire, le visage radieux du président élu. Barak Obama me souhaite la bienvenue dans la capitale fédérale. Collector. Il nous faut une bonne heure pour rallier DC. Nous quittons le métro à l’Union Station, la gare centrale de DC. Un immense sapin décoré de drapeaux américains – innombrables et immanquables – et norvégiens trône sous la voûte à caissons ambrés. La « douloureuse » de 160 millions de dollars pour la restauration du bâtiment dans les années 80 vaut le détour. Petit lunch break dans un des nombreux fastfoods de la gare. Le premier burger attendra, on opte pour le barbecue et les chicken wings, fameuses ailes de poulets marinées et épicées.

Repus, l’on peut enfin attaquer le béton. Direction le Capitol à quelques blocks* de l’Union Station. La lumière est fabuleuse. Le Dôme immaculé resplendi sur le fond bleu. C’est le projet de William Thorton qui fut retenu en 1792 lors du concours lancé par Thomas Jefferson, un des pères fondateurs. Le jeune physicien et architecte amateur reçu 500$ en récompense et pu faire sortir de terre non sans mal (dû à son inexpérience) ce bâtiment inspiré du Panthéon de Rome. Sur la Capitol Hill, pausent également la Cour Suprême et la Bibliothèque du Congrès, la plus grande des Etats-Unis. Elle contiendrait plus de 80 millions de livres (!), dont le brouillon de la Déclaration d’Indépendance rédigé par Thomas Jefferson. Les files d’attentes occasionnées par une sécurité renforcée nous poussent à poursuivre notre chemin vers l’Ouest, le National Mall.

De l’autre côté du Capitol, côté Mall, des ouvriers s’affèrent. Ils dressent les estrades qui recevront les heureux militants choisis pour assister à l’investiture de près. Pause devant l’avant Inauguration. Toujours plus à l’Ouest, le Washington Monument nous tend les bras. L’obélisque, connu pour être la plus haute œuvre de maçonnerie, fut érigé en 1885 en l’honneur du premier président américain, George Washington. Ses 170m ne rivalisent pas avec les 324 de la Tour Eiffel (un peu de chauvinisme), mais le style épuré de ses lignes donne le tournis. Nouvelle pause.


La petite colline sur laquelle siège le Washington Monument offre une vue imprenable sur le reste du Mall : le World War II Memorial, la Reflecting Pool et tout au bout le Lincoln Memorial. Sur les côtés, les nombreux musées gratuits du Smithsonian Institute (voir post à ce sujet), notamment le National Museum of American History qui vient juste de rouvrir après 2 ans de restauration. C’était l’objectif de l’après-midi, il nous faudra nous raviser vu la queue démesurée.


Et l’on poursuit notre route vers M. Lincoln. Le World War II Memorial est le tout dernier monument construit à DC. Il fut inauguré par le président Bush, en 2004. Cinquante stèles autour d’un bassin représentent les 50 Etats américains. A droite, l’Atlantique, à gauche, le Pacifique. Patriotisme revendiqué de la jeune nation. Une citation du Colonel Oveta Culp Hobby attire mon attention : « Women who stepped up were measured as citizens of the nation, not as women… This was a people’s war, and everyone was in it** ».

Dernière étape avant Lincoln, la piscine réfléchissante. Mouettes et canards se prélassent dans l’eau peu ragoutante du bassin. Le soleil commence à baisser, l’on presse le pas. A une centaine de mètres, nous attendent les marches du Lincoln Memorial. « Interdiction de se retourner avant d’arriver tout là-haut », dixit Jamison. Cela me rappelle Montmartre. Devant moi, au bout des marches, la statue du barbu Lincoln, premier président républicain, veille paisiblement sur le National Mall. Un dernier effort avant la vue. Et quelle vue ! Elle court jusqu'au Capitol ! Le soleil rasant magnifie les couleurs hivernales. Je réalise que Paris est vraiment loin, et j'aime ça!

* pâtés de maison
** « Les femmes qui se sont élevées ont été considérées comme citoyennes de la nation, et non comme des femmes. C’était la guerre d’un peuple, tous étaient impliqués ». Colonel Oveta Culp Hobby fut la première femme à commander le Women’s Army Corps. Elle fut également l’un des dirigeants du Houston Post.

3 commentaires:

livabroad a dit…

dis donc c'est super pratique, maintenant j'ai plus qu'à envoyer sur ton blog toutes mes connaissances qui me demandent comment c'est DC, vachement efficace et toujours très agréable à lire !

Arthur Saint-Père a dit…

Coucou Delphine!
Très bonne année 2009, qui me parait partir du feu de Dieu, avec un design de blog très réussi et une très belle plume... Flux ajouté à mes RSS!

A très vite pour de nouvelles aventures,
Arthur

Unknown a dit…

tres belles photos, voila je me tatais a visiter new york au fait j'irais qu'a noel, ca doit etre magique...
merci