mardi 8 février 2011

Climat : la voix des paysans

Après une semaine de découverte du Mexique en compagnie de Diana, je me suis mise au boulot ! Parmi les reportages prévus, la couverture de la conférence sur le climat de Cancún. J'ai passé presque deux semaines en immersion avec des paysans mexicains, membres du syndicat UNORCA (proche du mouvement zapatiste) et de l'ONG internationale la Via Campesina. Une expérience fascinante et humaine, en contraste total avec le luxe du Moon Palace où se déroulaient les négociations officielles.

Le résultat est à découvrir sur Durable.com. Profitez-en pour admirer la nouvelle version de notre site.



samedi 20 novembre 2010

Morts en fête

Qui aurait imaginé que passer la nuit dans un cimetière pouvait être une expérience "amusante"? Et bien, au Mexique, c'est possible ! Rien de morbide, rassurez-vous. Chaque année, dans la nuit du 1er au 2 novembre, le Mexique célèbre "El dia de los muertos", la fête de morts.

J'ai eu la chance de pouvoir vivre cette nuit sur les bords du lac Patzcuaro, dans l'Etat du Michoacán, avec des communauté Purépéchas.Voici une vidéo et un article rédigé pour Durable sur ce moment très particulier, entre découverte et spiritualité, hors du temps.

lundi 15 novembre 2010

Guanajuato, au rythme du Cervantino

J’ai bien atterri à Mexico, mais pour cette première semaine au Mexique, pas d’arrêt dans la capitale. J’y passerai 3 semaines par la suite, j’aurai donc tout le loisir de visiter la deuxième plus grande ville du monde (après Tokyo).

L’itinéraire prévu par Diana est celui des villes coloniales, ces citées au style baroque exporté d’Espagne, lorsque le Mexique n’était encore qu’une vice-royauté de la Nouvelle-Espagne (le pays fête cette année le bicentenaire de son indépendance).

Première étape : Guanajuato, à quelques 300 km au Nord Ouest de Mexico. Dans son dernier mail avant mon départ, Diana m’annonçait une surprise, je ne serai pas déçue. Depuis 15 jours, la ville bat au rythme du Cervantino, festival international de musique et de théâtre qui célèbre la culture cervantine. En quelques sorte, l’équivalent du festival d’Avignon avec un peu de fêtes de Bayonne pour la partie nocturne !

Cette ville est vraiment surprenante. Imbriquées sur des flans de collines, les maisons sont de petits cubes de couleurs pastelles dont les tons changent selon l’orientation du soleil. Les ruelles étroites et pavées sont décorées de balcons fleuris en fer forgé. Les places sont ombragées grâce aux arbres encore feuillus. Et malgré l’agitation et la foule, les rues sont incroyablement propres. Le tout posé sur d’anciennes galeries minières transformées en innombrables tunnels pour les voitures et transports collectifs. Des soirées étudiantes y sont régulièrement organisées la nuit, quand le trafic est quasi nul. Attention à ne pas se perdre ! Trois amis de Diana nous accompagnent sur cette étape : Ali (notre chauffeur), Alejandra et son novio Ramon (que j’ai appelé Jamon - jambon - pendant toute une journée, bonne crise de fou rire quand il a osé me corriger…).


Ramon connaît très bien la ville et nous fait découvrir petits coins hyper mignons et marchés à l’écart des touristes. Nous ne manquons cependant pas les passages « obligés » :

  • El Callejon del beso : le « Roméo et Juliette » version Mexicaine. Deux amoureux issus de familles que tout opposait vivaient dans deux maisons qui se faisaient face. L’étroitesse de la ruelle leur permettait de s’embrasser depuis leurs balcons respectifs. Jusqu’au jour où les parents découvrirent en flagrant délit de baisers non-autorisés… Cette ruelle est donc l’occasion d’une pause photo pour les amoureux. Embrassades hyper goulues pour les latinos. Aucune pudeur dans l’expression des sentiments, c’est assez surprenant !
  • Le « Pipila » : une statue à l’effigie de Juan José de los Reyes Martinez, un héros de la guerre d’indépendance. « La dinde » a joué un rôle majeur en mettant feu au grenier dans lequel les Espagnols s’étaient réfugiés. Un acte qui permit aux troupes de Michel Hidalgo d’envahir la ville. Le monument du héros est disposé sur un balcon qui domine la ville. On y accède grâce à un funiculaire ou par les escaliers qui serpentent entre les maisons colorées. Option funiculaire pour l’aller, escaliers au retour. Arrivée là-haut, la vue est imprenable ! Elle l’est encore plus au couché du soleil.
  • L’université de Guanajuato : l’un des bâtiments les plus récents de la ville. Elle a été construite en 1950. On y « grimpe » grâce à un immense escalier de pierre où se rassemblent les étudiants après leurs cours. Au bout de la grimpette, là encore, une autre vue sur Guanajuato, face au Pipila. Aux beaux jours, un grand écran est installé au pied de l’escalier et donne droit à quelques séances de ciné en plein air. Ce soir, un concert sera retransmis.
Après une bonne journée de marche dans Guanajuato, nous rejoignons l’appartement que nous avons loué pour nos deux jours aux Cervantinos. Il est purement incroyable ! Il est situé dans une très vieille maison retapée à l’identique par un Mexicain professeur d’histoire et archéologue, marié une bavarde américaine du Minesota. Un puits de lumière entouré des pièces à vivre transformées en appartements. La décoration a conservé son charme d’origine, comme dans Zorro. Au dernier étage, une très vaste terrasse aménagée en patio surplombe Guanajuato. La vue est encore plus époustouflante ! Nous sommes 5, la location nous revient à… 10 euros chacun. Une adresse à conserver précieusement.


Nous démarrons notre soirée Cervantino en admirant le coucher de soleil depuis notre terrasse, avant d’aller dîner dans un petit resto du quartier. La fête a déjà démarré. Pétards et feux d’artifices explosent partout. Les rues se mettent à danser. J’entends mes premiers « Mariachis » (musiciens en tenue traditionnelle) s’époumoner pour le plaisir des clients. Impeccables dans leurs costumes, ils sont la fierté de la culture mexicaine. Après la cena (dîner), nous optons pour un lieu un peu moins traditionnel, mais très fréquentés par la jeunesse de Guanajuato. Et jusqu’au bout de la nuit : ma première fiesta à la mexicaine. Les rues ne désempliront pas avant le lever du soleil.

¡ Que rica comida !

Depuis 15 mois, mon sac à dos se morfondait dans les bas fonds de ma cave parisienne. Concours de circonstances professionnelles et personnelles, me voici (enfin) de nouveau en vadrouille, en terres mexicaines cette fois-ci.

Au programme, une semaine de vacances avec Diana, ma super pote mexicaine de San Antonio, transformée en super guide gastronomique pour l’occasion. Puis trente-cinq jours de boulot entre Mexico et Cancun.

Je n’avais jamais mis les pieds au Mexique et première impression après sept jours de balade : FABULEUX ! Les mexicains sont très accueillants, chaleureux, souriants et toujours prêts à rendre service. Ils ont le contact facile, surtout quand on fait l’effort de parler espagnol, même avec une tête de gringa et qu’on s’appelle Delphine (delfin = dauphin, ça fait toujours son petit effet).

Forcément, pour ce premier post, je démarre par… la comida ! Le vrai repas des Mexicains, c’est le desayuno (petit déjeuner), qui correspond à notre déjeuner à nous… en beaucoup plus copieux ! Le rythme est dur à suivre. Autre bonne pause repas vers 15h. Et le soir pas grand chose (difficile d’avoir faim après deux énormes bouffes).

La nourriture est excellente, aux saveurs multiples, parfumée à la coriandre et citron vert. J’ai eu droit à un véritable tour gastronomique avec Diana. Rien à voir avec ce qu’on peut trouver en France ! Un petit peu le même sentiment que lorsqu’on mange du brie au brésil ou de la féta hors de Grèce. Heureusement pour mon estomac bien sensible, il est toujours possible de manger peu épicé. Par précaution je demande toujours « Disculpa, pica la salsa ? ». Les amis de Diana mangent hyper épicé, j’ai eu le malheur de gouter une fois, ma langue s’en souvient encore ! A fuir donc, le chile poblano ! Au resto, avant même d’avoir commandé, le serveur dépose sur la table pain, beurre, tortillas, citron vert et salsas (verte et rouge). Ca aide pas mal à patienter. Et quand il n’y en a plus… y’en a encore !




J’ai donc découvert le véritable goût de la tortilla de maïs, faite à la main et juste cuite pour la commande de tacos. Un délice ! Ils sont BEAUCOUP plus petits qu’en France et dedans on met de tout ! De la viande – les parties que l’on connaît mais aussi tête, langue, abats, machos = testicules (ça j’ai pas gouté !), , du poisson, du fromage, des légumes, des oeufs. On ajoute un peu d’oignons frais, de la coriandre, du citron vert et de la salsa et le tour est joué. Les tacos se mangent aussi grillés, fourrés au poulet ou au fromage et nappé de guacamole. Ne pas abuser des bonnes choses bien sûr.



Autre spécialité que j’adore : le barbacoa. Un barbecue de mouton qui cuit pendant des heures (24 exactement) dans la terre, chauffé par des pierres et enveloppé dans des feuilles de bananiers. On déguste cette viande dans un tacos, le goût hyper fort du mouton a disparu, un vrai délice !

J’aime beaucoup leurs soupes et leurs caldos (bouillon). Un vrai plat, les Mexicains mettent tout dedans ! Excellent les lendemains de fêtes.

Egalement le molle poblano : du poulet cuit pendant des heures dans une sauce au… cacao. TROP BON !

Plus proche de la côte, les mariscos (fruits de mer) sont d'une fraîcheur incroyable. Ne pas manquer les tostadas de ceviche : tortilla de maïs croustillante sur laquelle s'entassent poissons ou crustacés marinés dans du citron vert.

Par contre, je ne suis pas trop dessert et les leurs sont hyper sucrés et gras. Donc je choisis toujours des fruits exotiques.

Les Mexicains ne boivent JAMAIS d’eau ! Elle coute beaucoup plus cher que les resfrescos (jus de fruits ou sodas) ou bien que l’agua fresca, une eau parfumé au citron vert, fleur d’ibiscus, orgeat, etc. J’en ai aussi profité pour déguster d’autres bières que la Corona (qui existe ici en mini bouteilles trop mignonnes !) : Sol, Indio, Dos Equis, etc. Le must, le clamato : un jus de tomate aromatisé au citron verts et dans lequel on verse de la bière brune. Sans oublier bien sûr la téquilla et ses cocktails dérivés (margarita = citron vert, fraise ou mangue ; paloma = pamplemousse, pina colada, etc.). J’ai ainsi découvert que les shots de téquilla sont une invention importée des US et que les Mexicains prennent le temps de la déguster dans un petit verre ballon. Le tout à consommer avec modération bien sûr !

Pour moins de 4 euros, on se fait un véritable festin. Egalement, les meilleurs endroits sont des bouibouis qui ne ressemblent à rien. Suivre la foule locale et préférer les marchés, la règle de base.

Jusqu’à présent mon estomac se porte excellemment bien !

dimanche 10 mai 2009

Croquer davantage

Visiter New York en cinq jours, c’est comme faire l’affront de découvrir Paris en moins d’une semaine. Et résumer New York en cinq posts, c’est un peu le fast food de l’écriture. Du rapide et du prêt à consommer. Surtout que la Grosse Pomme est exigeante. Passé le choc émotionnel des big buildings, de la statue et des taxis jaunes, il faut y vivre pour découvrir ce qui se cache sous le vernis des attractions touristiques. Comme deux mondes qui vivent en parallèle. Sur le même périmètre. Sans jamais se croiser. Certes, j’ai vu le New York du touriste, mais grâce à Caroline, Jon et Alexis, j’ai aussi gouté au Big Apple version local.

Dans mes posts précédents, j’ai pris le temps de m’arrêter sur des lieux et des moments qui m’ont particulièrement marquée. En texte ou en photos. Il me serait osé d'en faire de même avec toutes les autres choses que j’ai pu découvrir ici. China Town, Harlem, Brooklyn, le MET, Central Park et la vie nocturne de Manhattan (des bars pleins à craquer toute la semaine, Tapadh leat Jon. Improbable soirée dans un hangar d’artistes, merci Alexis). J’en ai eu un bel aperçu, mais il me faut davantage pour le partager. Ce qui laisse présager un retour…

En attendant le prochain atterrissage dans la ville la plus européenne des Etats-Unis, quelques clichés pour allécher et motiver. Et une citation. Celle du plus New Yorkais des New Yorkais. Sa manière à lui de souhaiter "bon voyage".

« Je suis étonné par tous ces gens qui veulent "connaître" l'univers alors qu'il est déjà assez difficile de retrouver son chemin dans Chinatown ».
Woody Allen

samedi 9 mai 2009

MoMA, l'art participatif

De longues heures passées à visiter ce lieu magique, dont la structure elle-même est une véritable œuvre d'art. Révélations et performances artistiques qui mettent tous les sens en éveil. Un lieu incontournable sur lequel je n'émettrai pas d'autres commentaires, subjectivité oblige. Aimer. Détester. Impossible de rester indifférent. Quelques échantillons pour se faire sa propre opinion.























Pipilotti Rist "Please feel as liberated as you possible and move as freely as you can or want to! (...) Pour your body out of your hips or watch through your legs. Rolling around or singing is also allowed"
"Please make new friends!" *

* S'il vous plait, liberez-vous autant que possible, bougez aussi librement que vous le pouvez ou le souhaitez (...) Sortez votre corps de vos hanches ou regardez entre vos jambes. Rouler et chanter sont aussi autorisés".
"S'il vous plait, faites-vous de nouveaux amis!"